L’impératrice et son symbolisme ?

L’Impératrice (carte N° 3) est, elle aussi, assise sur une sorte de trône. Elle tient un sceptre dans la main droite .et porte une couronne ciselée d’étoiles. Au premier plan, à ses pieds, un champ de blé. Posé par terre, à sa droite, un bouclier., dont le blason est celui de Vénus. Elle symbolise le fait de générer, le principe universel de la vie, qui se matérialise dans l’être humain et dans toutes les formes vivantes. Contrairement à la grande prêtresse, Diane chaste et vouée au célibat, elle est la mère féconde de tout ce qui peut croître. Elle est Gaia déesse de la terre unie à Uranus, dieu du ciel.

Parfois l’emblème de son bouclier est un aigle, animal consacré à Zeus (en sanskrit, dyaus, ciel clair). Sa couronne, aura lumineuse, forme un autre lien avec les hautes sphères. Son sceptre indique qu’elle règne sur la nature. Pou-voir qui contrairement à celui du mage est passif, comme celui de la femme qui procrée. En bref elle est fécondité universelle. A l’arrière-plan, le cours d’eau qui ruisselle entre les arbres symbolise le principe qui anime les êtres humains, les animaux, les plantes. C’est le flux de la vie. Si l’on veut tenter de mettre en relation cette carte avec celle d’Isis qui la précède, bien qu’elle ne relève apparemment pas d’un symbolisme égyptien, on peut remarquer que ce flux évoque la source du Nil d’où se répand la force qui soutient et fait fructifier la vie après l’avoir donnée. La, graine pousse dans les ténèbres, et l’enfant grandit dans le sein de sa mère ; tout vient de l’ombre pour accéder à la lumière du jour, aux rayons du soleil.

Aussi cette carte représente-t-elle dans un premier sens les ténèbres de la nuit. Mais elle est surtout symbole du mariage de la lumière et des ténèbres. L’Impératrice est « la reine de la vie », le signe de ce que produit le principe féminin, qui est lié au sentiment plutôt qu’à la pensée, qui relève de l’intuition, de l’émotion, plus que de la raison. D’aucuns prétendent qu’elle est la figure d’Ishtar, déesse babylonienne de la fertilité, mère de toutes choses, dont le culte s’étend depuis l’Egypte jusqu’à la Grèce et jusqu’à Rome. Elle était vénérée sous divers noms dans différents pays, où on lui rendait un culte assidu. Artémis « aux innombrables mamelles », elle, portait les titres de « lumière d’argent », « mère des blés », « mère universelle ». Appelée Ashtarte au pays de Canaan, Attar en Mésopotamie, on l’appelait Ashtar au pays de Moab, Athar en Arabie du sud, Astar en Assyrie, Atargatis en Syrie, Astarte en Grèce. Cependant « Les mystères de la femme », Artémis semble être la désignation générale utilisée pour qualifier toutes les manifestations de cette grande et toute-puissante déesse. La grande déesse de l’Est. Cet auteur nous rapporte qu’Ishtar règne successivement sur tous les cycles de la lune, tous les mois de l’année. Donc, tout ce qui venait au monde pendant ces douze mois était considéré comme la descendance d’Ishtar. Cette idée trouve une très belle expression dans une croyance : son fils, Tammouz serait réellement, en tant qu’être, la végétation même de la terre. Il fut appelé aussi Doumouzi « le verdoyant ». Le sceptre que l’Impératrice tient de la main droite, comme le montre la carte, souligne l’inscription dans la matière des forces spirituelles, génératrices de vie. Acca Laruntia, une déesse à qui les Romains confiaient leurs semences et leurs morts, peut aussi être associée de très près à cette carte.

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