La justice et son symbolisme ?

La Balance (carte N° 8), appelée la Justice, nous rappelle que tout en ce monde est pesé. Chacun de nous reçoit chaque jour exactement ce qui lui est dû selon ses mérites. C’est la justice divine qui est évoquée là, raison pour laquelle le personnage de cet arcane n’a pas les yeux bandés. La justice humaine reste limitée, aveugle ; rien n’échappe à la justice divine qui voit tout avec une stricte impartialité. Sans aucun doute, ce symbolisme nous vient de la plus haute antiquité. Les premiers Egyptiens pensaient que l’âme des morts était conduite jusqu’à la salle de jugement d’Osiris, où elle était pesée sur la grande balance, en sa présence, par Thot.

C’est à Thot que l’on attribue l’invention des lettres et de l’écriture. Elle était le scribe des dieux, une sorte d’ange de la mémoire, pour les Egyptiens. Si le coeur placé dans l’un des plateaux pesait juste le poids d’une plume, symbole de droiture, l’âme du défunt était récompensée pour ses bonnes actions, et s’en allait habiter désormais avec les Dieux. Dans le Coran, pareillement, chacun est pesé sur la balance de l’archange Gabriel ; les bonnes actions sur le plateau de la « lumière », et les mauvaises sur celui des « ténèbres ». Chez les Grecs, Astrée, déesse de l’équité, avait, selon la légende, vécu sur terre pendant l’âge d’or, jusqu’à ce que règne le péché. Elle se serait alors retirée au ciel avec les autres dieux se métamorphosant en la constellation de la Vierge. Si l’on prolonge le sens de ce mythe, on peut voir certaines affinités astrologiques entre cette carte et la Vierge ; alors que Le Pape la relie au Cancer. L’épée de la Justice, il faut le signaler, est à double tranchant, tous deux acérés. Papus dit : « La science occulte, d’abord théorique, est devenue une pratique et a été enseignée verbalement. Nous en voyons les conséquences impitoyables. Elle est redoutable pour les usurpateurs (c’est l’épée), mais juste avec les vrais initiés (c’est la balance). Selon la terminologie cabalistique, la femme assise représente Chesed (la miséricorde), l’épée Geburah (la sévérité, la rigueur de la loi), et la balance, l’équili-bre, Triphereth (le lieu de l’harmonie), établi entre ces deux puissances. On peut remarquer que les plateaux de la Balance forment encore une fois un huit couché, comme c’était le cas avec le chapeau du Bateleur, ce qui est (nous l’avons déjà noté) symbole de vie éternelle. Les yeux séparés par l’axe du nez reproduisent l’image des deux plateaux de la Balance placés de chaque côté d’un montant.

Lancez votre séance de Tarots de Marseille avec nos experts Tarologues maintenant !